Extrait du B.O.

ST-E-1 : Modelés des paysages et transferts de matériaux en surface

Les matériaux en surface sont soumis à de multiples processus d’altération, qui engendrent des formations résiduelles, et d’érosion, avec en particulier l’entrainement de produits par les eaux.

La diversité des modelés des paysages est liée à l’action relative de différents facteurs : des facteurs intrinsèques (lithologie, relief) et des facteurs externes (climat, végétation).

Les principaux processus d’altération chimique par l’eau sont l’hydrolyse et la dissolution.

L’altérabilité des silicates est due à la structure des cristaux et à la nature des ions présents dans le réseau cristallin qui interagissent avec les molécules d’eau.

L’hydratation des ions est proportionnelle à leur charge ionique et inversement proportionnelle à leur rayon atomique. Cette propriété est illustrée par le diagramme de Goldschmidt.

L’hydrolyse des silicates conduit à la formation d’argiles dont la nature est en relation avec l’intensité de l’altération, qui elle-même dépend du climat (bisiallitisation, monosiallitisation, allitisation). Les produits de l’altération sont différemment mobilisables, en particulier en fonction de leur solubilité.

En surface des continents, l’érosion se traduit par des flux de matières en solution (solutés) ou en suspension (particules). La sédimentation s’opère dans des bassins sédimentaires dont la géométrie est conditionnée par le contexte géodynamique.

Extrait du B.O.

ST-E-2 & 3 – La sédimentation des particules et des solutés / diagenèse

Dans un bassin sédimentaire, la répartition des sédiments dépend de l’espace potentiellement disponible accommodation) entre le niveau de la mer et le fond du bassin. La variation du niveau marin absolu eustatisme) ou du niveau de base substitut du niveau marin en domaine continental) gère les variations d’espace disponible pour la sédimentation, en lien avec les effets de la subsidence et du flux sédimentaire.

Les dépôts de particules en suspension sédiments détritiques) sont liés aux conditions hydrodynamiques des milieux et se produisent dans des environnements variés. Les sédiments présentent des structures et des figures sédimentaires diverses, à différentes échelles, traduisant les régimes hydrodynamiques. La sédimentation des solutés est précédée d’une bio précipitation ou d’une précipitation chimique.

La sédimentation carbonatée résulte pour l’essentiel de l’activité d’êtres vivants : organismes produisant des tests et des coquilles ou bactéries provoquant des précipitations. Elle se produit surtout en domaine marin de plateforme et caractérise aussi les environnements récifaux. La sédimentation carbonatée pélagique est le fait de micro-organismes planctoniques foraminifères planctoniques, Coccolithophoridés).

Les dépôts ne s’observent pas au-delà d’une certaine profondeur, qui définit la profondeur de compensation des carbonates PCC) variable d’une zone océanique à une autre et fluctuante à l’échelle des temps géologiques.

La silice dissoute dans l’eau de mer peut être utilisée par des micro-organismes planctoniques radiolaires, Diatomées), ce qui alimente la sédimentation de boues siliceuses, non limitée par la profondeur et inégalement distribuée. La précipitation de solutés en domaine lagunaire ou littoral, peut engendrer des évaporites gypse-anhydrite, halite, sylvite) par concentration des solutions.

 

Au cours de l’enfouissement, les sédiments sont transformés en roches sédimentaires diagenèse). Ces transformations sont marquées par des mécanismes physiques de compaction et par des mécanismes chimiques de précipitation.

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